Parabole
Je te vois, mon amour
Fleur d’aube à contre-nuit
Monter comme un vaisseau
Sur l’épaule du monde
Je suis un océan
Ivre de ton visage
Sa poésie fragile
Transpire dans la brume
Ton ventre ce flocon
Porte si bien le jour
Il laisse au fond du ciel
Des sillons doux et pâles
Les étoiles y naissent
Et grêlent en silence
Comme une fièvre blanche
Sur ma carcasse d'eau
Je te vois, mon amour
Descendre à contre-jour
Au rebord de la nuit
J’enfle comme une larme
J’allonge mes rouleaux
Sur ton chemin de ronde
Je ne sais plus vraiment
Qui tourne autour de qui